Déficience en pyruvate kinase

 

Gène impliqué : PKLR

Mode de transmission : Autosomique récessif

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont porteurs et peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Mutations :

Mutation Beagle : Substitution, gène PKLR ; c.994 G>A, p.(G332S), exon7

Mutation Basenji : Délétion, gène PKLR ; c.433 dél, p.(P145R fs STOP 23)

Mutation Labrador : Substitution, gène PKLR ; c.799 C>T, p.(Q267 STOP), exon6

Mutation Carlin : Substitution, gène PKLR ; c.848 T>C, p.(V283A), exon6

Mutation West Highland White Terrier : Insertion, gène PKLR ; c.1333_1338 duplication, p.(K445_T446 duplication)

Système médical : Métabolique, sang

Races : Basenji, Beagle, Berger allemand, Bichon maltais, Carlin, Labrador Retriever, West Highland White Terrier/Westie

Âge d’apparition des signes cliniques : Entre 4 mois et 2 ans

La déficience en pyruvate kinase est une maladie métabolique génétique observée chez plusieurs races de chiens qui est provoquée par différentes mutations trouvées dans le gène PKLR.  Le gène PKLR code pour l’enzyme pyruvate kinase qui convertit le glycogène en énergie, un réaction métabolique particulièrement nécessaire pour le fonctionnement des globules rouges.  Dans le cas d’une déficience génétique en pyruvate kinase, la durée de vie des globules rouges et réduite, entrainant l’hémolyse et une anémie.  Les signes cliniques chez le chiot affecté incluent une intolérance à l’exercice, de la léthargie et un ralentissement de croissance.  De plus, l’animal affecté a des gencives (membranes muqueuses) pâles et présente souvent une augmentation du volume du foie et de la rate.  Enfin, il subit une perte de moelle osseuse, résultant en une densité osseuse anormale.  Des signes plus sévères reliés à l’insuffisance hépatique et de la moelle osseuse se manifestent vers l’âge de 4 ans, tels que la léthargie, une perte d’appétit, de la jaunisse, des problèmes neurologiques et des complications immunitaires.  L’animal affecté est généralement euthanasié vers 4 ans en raison d’une mauvaise qualité de vie, ou il va mourir vers l’âge de 5 ans en raison d’insuffisance hépatique ou d’anémie chronique.

 

Références :

Lien OMIA : [0844-9615]

Donner J, Freyer J, Davison S, et al. (2023) Genetic prevalence and clinical relevance of canine Mendelian disease variants in over one million dogs.  PLoS Genet. 19(2):e1010651. [pubmed/36848397]

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Contribué par : Anthony Daraiche et Nathan Groleau-Rouleau, promotion de 2027, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.