Encéphalopathie, nécrotique

 

Gène impliqué : SLC19A3

Mode de transmission : Autosomique récessif

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont porteurs et peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Mutations :

Mutation Alaskan Husky : Insertion, plus substitution, gène SLC19A3 ; c.624 ins.TTGC, c625 C>A, p(Q208H fs STOP 13), exon2

Mutation Yorkshire Terrier : Insertion, délétion, gène SLC19A3 ; c.205_210 dél.6 nt, ins.35 nt, p.(P69I fs STOP 45)

Système médical : Neurologique

Races : Alaskan Husky, Yorkshire Terrier

Âge d’apparition des signes cliniques : Entre 6 mois et 2 ans

L’encéphalopathie nécrosante est une maladie neurologique causée par un défaut génétique dans la production d’une protéine indispensable au transport de la vitamine B1.  Ce défaut cause la mort des neurones et le système nerveux central est le principal toucher par la maladie.  Les signes cliniques, soit aigu ou chronique, incluent des convulsions, une altération de l’état d’éveil, une dysphagie, une absence de la réponse de menace, une cécité générale, une hypermétrie, des défaillances au niveau de la proprioception des membres périphériques, une hypoalgésie faciale, une ataxie et une tétraparésie.  De plus, les animaux affectés peuvent avoir une diminution de la sensibilité à la douleur au niveau du visage, ainsi que des difficultés à manger et à avaler.  Des changements comportementaux peuvent aussi survenir.  La progression de la maladie est variable et celle-ci peut évoluer par palier.  La plupart des chiens mourront de complications ou seront euthanasiés pour des raisons humanitaires.

 

Références :

Lien OMIA : [1097-9615]

Donner J, Freyer J, Davison S, et al. (2023) Genetic prevalence and clinical relevance of canine Mendelian disease variants in over one million dogs.  PLoS Genet. 19(2):e1010651. [pubmed/36848397]

Thorsrud JA, Huson HJ. (2021) Description of breed ancestry and genetic health traits in arctic sled dog breeds. Canine Med Genet 8:8. [pubmed/34544496]

Drögemüller M, Letko A, Matiasek K, et.al. (2020) SLC19A3 loss-of-function variant in Yorkshire terriers with Leigh-like subacute necrotizing encephalopathy. Genes (Basel) 11:1215. [pubmed/33081289]

Verneau K, Napoli E, Wong S et al. (2015) Thiamine deficiency-mediated brain mitochondrial pathology in Alaskan Huskies with mutation in SLC19A3.1.  Brain Pathology. 25(4):441-453. [pubmed/25117056]

Vernau KM, Runstadler JA, brown EA et al. (2013) Genome-wide association analysis identifies a mutation in the Thiamine Transporter 2 (SLC19A3) gene associated with Alaskan Husky Encephalopathy. PLoS One. 8(3):e57195. [pubmed/23469184]

Brenner O, Wakshlag JJ, Summers BA, de Lahunta A. (2000) Alaskan Husky Encephalopathy – A canine neurodegenerative disorder resembling subacute necrotizing encephalomyelopathy (Leigh Syndrome). Acta Neuropathol. 100(1):50-62. [pubmed/10912920]

 

Contribué par : Emma Quiniou et Tommy Hamelin-Labrecque, promotion de 2027, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.