Génétique du chat 2,2 : Glossaire de couleur et du pelage
Loci de couleur avec gènes et versions (allèles)
Phénotypes de couleur unie où le Locus A est (a/a)
Phénotypes d’écaille de tortue chez les femelles en raison du Locus O
Phénotypes Colorpoint du Locus C
Motif Tabby; Phénotypes. Doit être Locus A : (A/A ou A/a)
Phénotypes argentés et dorés du locus inhibiteur (I)
Couleurs et motifs spécifiques à une race particulaire
Loci de couleur avec gènes et versions (allèles)
Locus A (Agouti). Le Locus A représente le gène ASIP qui code pour une petite protéine de signalisation nécessaire à la formation du pigment jaune par les mélanocytes, les cellules pigmentaires de la peau et des cheveux.
La version dominante ou allèle (A) est la version de type sauvage et permet la synthèse du pigment jaune (phéomélanine). Cela donne le phénotype appelé Agouti.
L’allèle récessif (a) code pour une protéine inactive. Le génotype (a/a) bloque la synthèse du pigment jaune, ne permettant que la synthèse du pigment noir, et
donne le phénotype non-agouti. La version dominante (A) d’Agouti permet aux gènes du modèle Tabby d’être évidents, c’est-à-dire qu’elle est permissive à Tabby.
En revanche, un génotype double récessif (a/a) masque les motifs tabby et donne une (auto)coloration solide. En effet, c’est le génotype (a/a) du Locus A qui produit un chat noir : des bandes noires sur une tige de poils noirs et des rayures noires sur fond noir (c’est à dire noir sur noir sur noir) donne un chat noir quoi qu’il arrive la génétique Tabby le sont. Fait intéressant, la protéine de signalisation codée par le Locus A est active sur la protéine réceptrice cellulaire des mélanocytes codés par le Locus E.
Locus B (brun/chocolat). Le Locus B représente le gène TYRP1, qui code pour une protéine qui aide la protéine Tyrosinase (voir Locus C) à fonctionner correctement. La version de type sauvage dominante (B) permet la formation normale de pigments.
Chez le chat, il existe deux versions récessives du Locus B. L’allèle (b), lorsqu’il est homozygote (c’est-à-dire présent en deux exemplaires, b/b), donne une coloration brune/chocolat. L’allèle (b’), lorsqu’il est homozygote (b’/b’), donne une coloration cannelle.
Locus C (Colorpoint). Le locus C représente le gène TYR qui code pour la protéine Tyrosinase. La protéine Tyrosinase est une enzyme clé dans la synthèse des pigments par les mélanocytes ; lorsqu’il est pleinement actif (type sauvage, allèle C), des pigments jaunes et noirs se forment (sous réserve des effets permissifs ou restrictifs du Locus A).
Lorsque le gène Tyrosinase est complètement inactif (allèles c/c récessifs), l’animal ne peut pas former de pigment et est récessif blanc ou albinos. Comparez cela aux effets du Locus W qui se traduit par un chat blanc, cette fois avec une génétique dominante. Notez que le génotype récessif blanc (albinos) (a/a) du Locus C cachera (est épistatique pour) tous les autres gènes de couleur.
Le chat a plusieurs versions récessives supplémentaires (allèles) du Locus C qui sont partiellement actives (ou partiellement inactives si vous le souhaitez), en fonction de la température corporelle ; ce sont les allèles colorpoint. Pour les allèles colorpoint, l’enzyme tyrosinase est maintenant plus active à des températures corporelles plus basses (jambes, queue, visage) et moins active à des températures corporelles plus élevées (dos et ventre). L’allèle (cb), lorsqu’il est en double exemplaire c’est-à-dire homozygote (cb/cb), donne la coloration sépia de la race birmane.
L’allèle (cs), lorsqu’il est homozygote (cs/cs), donne la coloration colorpoint de la race siamoise. Un animal porteur double (cb/cs) a une coloration de vison et s’appelle un Tonkinois. Un animal tonkinois ne se reproduira pas vrai, il n’y a donc pas de race tonkinoise. Récemment, un allèle colorpoint supplémentaire (cm) a été identifié dans la race birmane et est responsable de la coloration Mocha/Bangkok.
Locus D (Dilution). Le Locus D représente le gène MLPH qui code pour la protéine mélanophiline. Le locus D a deux versions (allèles), l’allèle de type sauvage dominant (D), qui permet une distribution uniforme du pigment dans les tiges pilaires, et l’allèle récessif (d), qui provoque l’agglutination du pigment dans la tige pilaire, ce qui entraîne une non- segments pigmentés.
Quand le chat est double muté au Locus D (d/d), ça donne l’effet de dilution de couleur. Cela donne un effet délavé (dilution) pour les pigments jaunes et noirs. Le locus D est épistatique (c’est-à-dire qu’il a des effets sur) Locus A, Locus B, Locus C et Locus O.
Locus E (Extension). Le gène MRC1 se trouve au Locus E et code pour une protéine réceptrice à la surface des mélanocytes qui se lie à la protéine signal du Locus A. Cette protéine réceptrice ordonne aux mélanocytes, via le Locus C (Tyrosinase), de produire à la fois du jaune (phéomélanine) et pigments noirs (eumélanine). L’allèle dominant de type sauvage du Locus E, (E), se trouve dans la plupart des races de chats. Un allèle récessif (ea) se trouve chez le chat des forêts norvégiennes et est responsable de la coloration ambrée observée dans cette race. Un autre allèle récessif (er) se trouve chez le Burmese et est responsable de la coloration Russet de cette race. Un allèle récessif supplémentaire (ec) se trouve dans la race Kurilian Bobtail et est responsable de la coloration cornaline.
Locus D-M (Dilution-Modificateur). L’allèle (Dm) est dominant sur l’allèle de type sauvage (dm). Dm n’est actif qu’en présence de (d/d) du Locus D. Le locus D-M n’a pas été caractérisé au niveau du gène.
Locus I (Inhibiteur). L’allèle (I) du phénotype Silver est dominant sur l’allèle de type sauvage (i). Le Locus Inhibiteur n’a pas été caractérisé au niveau du gène.
Locus O (Orange/Rouge). Bien que le phénotype résultant du Locus O soit bien décrit et que le gène soit connu pour être lié au chromosome X, le gène Orange/Rouge lui-même n’a pas encore été identifié. L’allèle O dominant (XO ou XO) force la formation de pigment jaune (phéomélanine) aux dépens de la formation de pigment noir (eumélanine). L’allèle récessif et sauvage de type o (Xo ou Xo) permet la formation de pigments jaunes et noirs, toujours sur l’influence des autres gènes de pigmentations Locus B, Locus C, Locus D, Locus E) et de motifs (les gènes de Tabby). L’inactivation aléatoire du chromosome X chez la femelle peut entraîner le motif écaille de tortue observé lorsqu’une chatte est porteuse des versions XO et Xo du gène.
Locus S. Le Locus S est associé à des taches blanches. Bien que les taches blanches soient bien décrites phénotypiquement chez le chat, la génétique complète des taches blanches chez le chat est complexe et mal comprise. Le locus S est plus que probablement polygénique et attend une caractérisation plus poussée. Certains progrès dans la compréhension des taches blanches causées par le Locus W ont été réalisés.
Locus W (Blanc dominant). Le gène KIT au Locus W possède l’allèle récessif de type sauvage (w), l’allèle dominant de taches blanches (Ws) et l’allèle blanc dominant (Wd). Le phénotype Birman Gloving est un allèle supplémentaire (wg) du Locus W, cette fois récessif au type sauvage. Le gène KIT est exprimé au cours du développement embryonnaire dans la lignée cellulaire qui donnera les mélanocytes. Lorsque cette expression est perturbée, les mélanocytes ne peuplent pas correctement la peau et les bulbes pileux. Notez que pas de mélanocytes signifie pas de pigment et une tache blanche qui en résulte. L’allèle blanc dominant (Wd) entraîne la formation d’une tache blanche géante, c’est-à-dire un chat blanc en raison de la génétique dominante (comparez cela au chat albinos causé par la génétique récessive au Locus C). De plus, l’allèle Dominant White (Wd) du Locus W peut être associé à la surdité alors que les autres allèles du Locus W ne le sont pas.
Phénotypes de couleur unie où le Locus A est (a/a)
Noir (Ebony, Seal) Locus A : (a/a), génétique récessive
Chocolat (brun) Locus B : (b/b), génétique récessive
Cannelle (Sorel) Locus B : (b’/b’), génétique récessive
Bleu (gris) Locus D : (d/d), génétique récessive
Lilas (Lavande) Locus B : (b/b), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Fauve (Beige, Sable) Locus B : (b’/b’), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Caramel (Taupe) Locus B : (b/b), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Locus DM : (Dm/-), génétique dominante
Rouge (Orange, Jaune, Marmalade, Ginger)
Locus O : (XO/XO) femelle, lié au sexe, inactivation du chromosome X
Locus O : (XO/Y) mâle, lié au sexe, génétique dominante
Crème (femelle) Locus O : (XO/XO), femelle, lié au sexe, inactivation du chromosome X
Locus D : (d/d), génétique récessive
Crème (mâle) Locus O : (XO/Y), mâle, lié au sexe
Locus D : (d/d), génétique récessive
Abricot (femelle) Locus O : (XO/XO), femelle, lié au sexe, inactivation du chromosome X
Locus D : (d/d), génétique récessive
Locus DM : (Dm/-), génétique dominante
Abricot (mâle) Locus O : (XO/Y), mâle, lié au sexe
Locus D : (d/d), génétique récessive
Locus DM : (Dm/-), génétique dominante
Blanc (dominant) Locus W : (Wd/-), génétique dominante
-(où (-) représente n’importe quel allèle)
Blanc (récessif ; albinos) Locus C : (c/c), génétique récessive
Phénotypes d’écaille de tortue chez les femelles en raison du Locus O
L’écaille de tortue (Tortiseshell, Torti, Particolor) sont des motifs de couleur liés au sexe chez la chatte et sont le résultat des allèles dominants (O) et récessifs (o) au locus O (orange/rouge ; (XO/Xo). Ils sont également le résultat d’une inactivation aléatoire du chromosome X au cours du développement embryonnaire dans l’embryon XX (femelle).
Écaille de tortue normale Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Écaille de tortue chocolat Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus B : (b/b), génétique récessive
Écaille de tortue cannelle Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus B : (b’/b’), génétique récessive
Écaille de tortue crème Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus D : (d/d), génétique récessive
Écaille de tortue lilas Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus B : (b/b), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Écaille de tortue fauve Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus B : (b’/b’), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Carmel écaille de tortue Locus O : (XO/Xo), génétique liée au sexe
Locus B : (b/b), génétique récessive
Locus D : (d/d), génétique récessive
Locus DM : (Dm/-), génétique dominante, (-) représente n’importe quel allèle
Phénotypes Colorpoint du Locus C
Colorpoint (Siamois) Locus C : (cs/cs), génétique récessive
Sépia (Birman) Locus C : (cb/cb), génétique récessive
Mink (Tonkinois) Locus C : (cb/cs), génétique récessive
Moka/Bankok (Birman) Locus C : (cm/cm), génétique récessive
Albinos Locus C : (c/c), génétique récessive
Phénotypes de taches blanches
Mitaines (gants blancs) Locus W : (wg/wg), génétique récessive.
Smoke
Bicolore
Masque et Manteau
Casquette et selle
Arlequin
Van
Calico, tricolore Écaille de tortue avec des taches blanches.
Point et blanc Vu dans les races Snowshoe et Ragdoll
Motif Tabby; Gènes et Loci
Tabby (Mc). Une mutation dominante (Mc) dans le gène Taqpep/Laeverin se traduit par des motifs pigmentés foncés à rayures rappelant les tigres, dit Tabby Maquereau. Un allèle récessif (mc) au même site, lorsqu’il est en deux copies, c’est-à-dire homozygote (mc/mc), entraîne des tourbillons de pigment foncé observés dans le phénotype Tabby Classic.
Tache/Spot (Sp). Un allèle dominant (Sp) se traduit par des motifs de taches de pigmentation rappelant les léopards, tandis que l’allèle récessif (sp) ne donne pas de taches. Le phénotype Spot exige que le chat ait au moins un allèle (Mc) au locus Tabby. Le locus Spot n’a pas été caractérisé au niveau moléculaire et peut être polygénique.
Ticked (Ta). L’allèle Ticked tabby (Ta) résulte d’une mutation dominante du gène DKK4. L’allèle récessif (ta) permet l’expression du tabby maquereau et du tabby classique. L’allèle dominante (Ta) bloquera l’expression (c’est-à-dire est épistatique) d’autres motifs tabby et masquera ainsi les rayures et les tourbillons du locus Tabby et les taches du locus Spot. Ce n’est pas complet cependant, et lorsque Ticked est hétérozygote (Ta/ta), il existe des preuves de rayures des autres motifs tabby, en particulier sur les pattes, la queue et le visage.
Wide bande (Wb). Wide Band est un gène modificateur de Ticked. Un allèle dominant (Wb) élargit la bande jaune sur la tige pilaire tandis qu’un allèle récessif (wb) est de type sauvage. La bande large nécessite un allèle Agouti fonctionnel (A) du Locus A pour être fonctionnel. Wide Band n’a pas été caractérisé au niveau moléculaire et est probablement polygénique.
Motif Tabby; Phénotypes. Doit être Locus A : (A/A ou A/a)
Notez que les motifs Tabby peuvent être trouvés avec toutes les variations de couleurs de base impliquant Locus B, Locus C, Locus D, Locus E et Locus O.
Tabby Maquereau (Tigre) (Mc/Mc) ou (Mc/mc)
Tabby classique (blotched, oyster) (mc/mc)
Spotted Tabby (Sp/Sp) (Remarque : gène tacheté non caractérisé)
Broken Tabby (Sp/sp) (Remarque : gène non caractérisé)
Ticked Tabby (Ta/Ta) ou (Ta/ta), vu chez la race Abyssin
Large bande (Wb/Wb) ou (Wb/wb) (Remarque : gène non caractérisé)
Phénotypes argentés et dorés du locus inhibiteur (I)
Le locus inhibiteur (I) donne aux chats des variétés de couleurs ombrées et à pointe. Il s’agit d’un gène modificateur pour Agouti (locus A) et éventuellement pour le locus Wide-Band. Le gène inhibiteur est également appelé gène du pigment inhibé et gène inhibiteur de la mélanine. Un allèle dominant (I) et un allèle récessif de type sauvage (i) sont décrits. L’allèle dominant (I) provoque la suppression de la production de mélanine, plus pour les phéomélanines (jaunes) que pour les eumélanines (noirs). Pour les tabby, la base des poils devient pâle (argent) tandis que la pointe des poils et la couleur des rayures ne sont pas aussi affectées, ce qui donne un tabby argenté. Pour les chats solides, l’allèle (I) fait pâlir la base du poil pour donner Smoke ou Silver Smoke. Le gène inhibiteur n’a pas été cloné ni caractérisé au niveau moléculaire.
Argent tigré (Silver tabby)
Argent nuancé (Silver shaded)
Smoke (fumée). Gène argent (I) sur fond solide, c’est-à-dire sur le Locus A : (a/a). Ceci est plus apparent sur les chats à poils longs avec (I/I) au Locus L.
Tabby fumé. Le phénotype Smoke (fumée) sur un chat à poils courts, où les motifs Tabby sont un peu plus évidents.
Doré/Golden. Une variation d’Argenté (Silver) due aux effets combinés de Locus A, Locus D et Locus Wide band.
Caméo. L’allèle (I) sur les chats Locus O (Orange).
Couleurs et motifs spécifiques à une race particulaire
Rouge. Coloration rougeâtre observée chez les races Abyssiniennes et Somaliennes.
Tabby agouti. Ticked tabby sans bandes sur les pattes, le cou de la queue.
Agouti sépia. Tic-tac foncé sur fond ivoire vu dans la race Singapura.
Ambre. Une nuance de coloration brune observée chez le Chat des forêts Norvégiennes, due à un allèle récessif (e) au locus E. Les chatons naissent foncés mais leur coloration s’éclaircit avec l’âge.
Roux. Une nuance supplémentaire de brun observée dans la race Birmane, due à un allèle récessif différent (er) au locus E. Encore une fois, les chatons naissent foncés mais leur coloration s’éclaircit avec l’âge.
Ambre Nonagouti.
Sunshine (Ensoleillement). Un type de Golden tabby vu dans la race Sibérienne. Les chats Silver Sunshine sont appelés bimétalliques.
Gris. Variante du motif à tiques, vu dans la race Chausie, avec une fourrure noire à pointe argentée semblable à la fourrure à tiques d’Abyssinie.
Briller. Vu dans la race Bengal. Semblable à Grizzle pour le Chausie.
Satin. Vu dans la race Tennessee Rex. Semblable à Grizzle pour le Chausie.
Moka. Vu dans la race Birmane. Allèle récessif du locus C (cm) observé chez les Birmans.
Phénotypes de type de pelage
Cheveux longs (Locus L). Quatre mutations récessives du gène FGF5 peuvent donner des cheveux longs, homozygotes récessifs ou doubles hétérozygotes (porteurs).
Cheveux courts (Locus L). Allèle dominant (L) et type sauvage du gène FGF5.
Cornish Rex (manteau bouclé). Une mutation récessive du gène LPAR6.
Devon Rex (manteau bouclé). Une mutation récessive du gène KRT71.
Selkirk Rex (manteau bouclé). Une mutation dominante du gène KRT71.
Sans poil, Canadien (Sphynx). Une mutation récessive du gène KRT71.
Sans poil (Peterbald/Donskoy). Une mutation dominante.
Morphologie
Queue courte (Manx). Trois mutations dominantes sont identifiées dans le gène T-box.
Queue courte (Bobtail Japonais). Mutation récessive du gène HES7.
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© 2022 David W. Silversides