Pycnodysostose
Gène impliqué : CTSK
Mode de transmission : Autosomique, probablement récessive
Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie. Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation. Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation à sa descendance.
Mutation : Substitution (nonsense), gene CTSK ; c.724 C>T, p.(Arg242STOP), exon6, chromosome A1.
Races : Chat domestique
Système médical : Squelettique, maladie de stockage lysosomale.
Âge d’apparition des signes cliniques : À la naissance, ou pendant la phase de croissance.
Chez l’homme, la pycnodysostose (PD) est une maladie génétique rare qui affecte le développement des os. Le phénotype associé à la PD comprend une petite taille, des membres courts, une apparence faciale atypique et des os denses mais fragiles (ostéopétrose). La PD est causée par des mutations du gène CTSK, qui code pour la protéine cathepsine K, une cystéine protéase lysosomale que l’on trouve dans les lysosomes. La cathepsine K est importante pour la fonction de remodelage osseux des ostéoclastes, et la perturbation du gène CTSK explique le phénotype d’ostéopétrose observé dans la PD. C’est dit que le peintre français Toulouse-Letrec était atteint de la PD.
Un seul chat domestique a été présenté avec une faible croissance, des anomalies faciales, des douleurs musculo-squelettiques et des fractures pathologiques, et un diagnostic de MP a été posé. L’analyse de l’ADN a révélé une mutation homozygote d’arrêt prématuré dans le gène CTSK qui expliquerait le phénotype observé. Aucune analyse généalogique n’a pu être réalisée et l’analyse de 195 chats supplémentaires n’a pas permis de détecter la mutation dans l’ensemble de la population féline. À l’heure actuelle, la mutation décrite dans le gène CTSK présente un intérêt académique mais n’est pas un problème clinique pour les vétérinaires ou les éleveurs de chats.
Références :
Lien OMIA : [2607-9685]
Lyraki M, Hibbert A, Langley-Hobbs S, et al. (2022) CTSK variant implicated in suspected pyknodysostosis in a domestic cat. JFMS Open Rep 8:20551169221137536. [pm/36532681]
Contribué par : Henry Nguyen et Audigan Vaslier, promotion de 2029, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.