Hyperekplexie, maladie de sursaut, liée à GLRA1

 

Gène impliqué : GLRA1

Mode de transmission : Autosomique, récessive

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation à sa descendance.

Mutation : Délétion, gène GLRA1; délétion 36 bp dans intron1-2 et exon2, chromosome 4.

Races : Berger australien miniature

Système médical : Neurologique

Âge d’apparition des signes cliniques : À 6 semaines.

La glycine est un neurotransmetteur inhibiteur majeur présent dans le système nerveux central. L’hyperekplexie, également appelée maladie de sursaut, est une maladie neurologique autosomique récessive rare, observée chez l’homme et l’animal incluent le chien, causée par une perturbation de la neurotransmission de la glycine dans la moelle épinière et le tronc cérébral.

Une hyperekplexie a été diagnostiquée chez une portée de bergers australiens miniatures originaires de Finlande. Les symptômes cliniques comprenaient une réaction de sursaut qui était exagérée et caractérisée par une démarche raide et guindée, une dyspnée et des chutes occasionnelles. Cette réaction de sursaut pouvait être déclenchée par une stimulation auditive. L’analyse ADN a identifié une délétion homozygote du gène GLRA1, codant pour une protéine sous-unitaire du récepteur de la glycine impliquée dans le recyclage de la glycine. Les parents asymptomatiques des animaux atteints étaient porteurs hétérozygotes de la mutation. Les mutations du gène GLRA1 sont une cause connue d’hyperekplexie chez l’homme. L’analyse de 127 bergers australiens miniatures européens non apparentés a révélé une fréquence de porteurs de 4,7 %, tandis qu’aucun allèle mutant n’a été trouvé lors des tests effectués sur 45 bergers américains miniatures, une race étroitement apparentée. Des tests ADN complémentaires, tant sur les animaux européens que nord-américains des deux races, sont désormais nécessaires. Les vétérinaires et les éleveurs de bergers australiens miniatures et de bergers américains miniatures doivent être conscients de cette maladie et doivent utiliser des tests ADN pour identifier les animaux porteurs puis une reproduction sélective pour éliminer la maladie.

Le gène SLC6A5 est un autre gène impliqué dans la neurotransmission de la glycine. Il code pour une molécule de transport de la glycine qui lie la glycine dans la fente synaptique pour la recycle dans les vésicules présynaptiques. Des mutations du gène SLC6A5 peuvent également provoquer une hyperekplexie chez le chien.

Aussi à voir :

Gène SLC6A5, lévrier irlandais, lévrier espagnol. Lien OMIA : [1594-9615]

 

Références :

Lien OMIA : [0689-9615]

Cocostîrc V, Paștiu AI, Pusta DL. (2023) An overview of canine inherited neurological disorders with known causal variants. Animals (Basel) 13:3568. [pm/38003185]

Heinonen T, Flegel T, Müller H, et al. (2023) A loss-of-function variant in canine GLRA1 associates with a neurological disorder resembling human hyperekplexia. Hum Genet 142:1221-1230. [pm/37222814]

Cerda-Gonzalez S, Packer RA, Garosi L, et al. (2021) International veterinary canine dyskinesia task force ECVN consensus statement: Terminology and classification. J Vet Intern Med 35:1218-1230. [pm/33769611]

 

Contribué par : Laetitia Mantha et Émily Valois, promotion de 2029, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.