Lissencéphalie et hypoplasie cérébelleuse, liées à RELN

 

Gène impliqué : RELN

Mode de transmission : Autosomique, récessive (probable)

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation à sa descendance.

Mutation : Délétion, gène RELN : c.2839délG, p.(Val947 STOP), chromosome 18.

Races : Berger blanc suisse

Système médical : Neurologique

Âge d’apparition des signes cliniques : Par 2 semaines.

L’hypoplasie cérébelleuse est une affection neurologique caractérisée par un cervelet plus petit et moins développé que la normale, en raison de lésions génétiques ou de facteurs environnementaux. La lissencéphalie désigne un cerveau lisse, dépourvu de plis (sulci) et de sillons (gyri) normaux. Deux chiots issus d’une lignée néo-zélandaise de Bergers blancs suisses ont présenté une ataxie progressive et des difficultés à se tenir debout et à marcher dès l’âge de deux semaines. L’autopsie a révélé une hypoplasie cérébelleuse, ainsi qu’une lissencéphalie et une hydrocéphalie. L’examen histologique a mis en évidence une désorganisation des couches cellulaires cérébelleuses. L’analyse de l’ADN de la lignée a révélé une mutation homozygote du gène RELN, responsable du phénotype neurologique. Le gène RELN code pour la protéine Reelin, une glycoprotéine de la matrice extracellulaire impliquée dans la migration des cellules nerveuses au cours du développement cérébral. Des mutations du gène RELN sont connues pour provoquer des phénotypes d’hypoplasie cérébelleuse chez l’homme. De plus, la protéine Reelin est également connue pour interagir avec le produit du gène VLDLR, dont la mutation est responsable de l’hypoplasie cérébelleuse chez l’Eurasier.

Les études d’ADN réalisées sur le pedigree affecté ont permis d’identifier et de confirmer la cause génétique du phénotype de l’hypoplasie cérébelleuse.  L’analyse de 88 bergers blancs suisses d’origine européenne n’a pas permis de détecter la mutation, tandis que l’analyse de 722 génomes supplémentaires provenant d’autres races n’a pas non plus permis de détecter la mutation.  Les vétérinaires et les éleveurs doivent être conscients de ces résultats, et d’autres études d’ADN de la race du Berger blanc suisse seront instructives.

Voir aussi :

Gène VLDLR, Eurasier.  Lien OMIA [1947-9615]

 

Références :

Lien OMIA : [1867-9615]

Cocostîrc V, Paștiu AI, Pusta DL. (2023) An overview of canine inherited neurological disorders with known causal variants. Animals (Basel) 13:3568.  [pm/38003185]

Littlejohn MD, Sneddon N, Dittmer K, et al. (2023) A frameshift-deletion mutation in Reelin causes cerebellar hypoplasia in White Swiss Shepherd dogs. Anim Genet 54:632-636. [pm/37334487]

 

Contribué par : Lucas Bernard et Marc-Aurèle Burgess, promotion de 2029, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.