Syndrome de Leigh, lié à NDUFS7

 

Gène impliqué : NDUFS7

Mode de transmission : Autosomique, récessive

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation à sa descendance.

Mutation : Substitution, gène NDUFS7 ; c.535G>A, p.(Val179Met), exon1,  chromosome 20.

Races : Jack-Chi (Hybride de Jack-Russell Terrier et Chihuahua)

Système médical : Neurologique

Âge d’apparition des signes cliniques : 4 mois.

Le Syndrome de Leigh est un trouble neurologique causé par une lésion génétique affectant le métabolisme mitochondrial. Deux chiots issus d’un croisement Jack-Russell Terrier et Chihuahua (Jack-Chi) ont présenté des signes cliniques d’ataxie cérébelleuse progressive, de tremblements intentionnels et de contractions musculaires involontaires (dystonie), et ont été diagnostiqués avec le Syndrome de Leigh. L’examen histologique post-mortem a révélé une encéphalomalacie avec nécrose des tissus cérébraux et une accumulation de mitochondries dans les muscles. L’analyse ADN des chiots atteints a identifié une mutation homozygote du gène NDUFS7, qui code une enzyme importante dans la chaîne de transport d’électrons mitochondriale. Les mutations de ce gène sont une cause connue du syndrome de Leigh chez l’homme. Des analyses ADN plus poussées ont montré que les parents sains des chiots atteints étaient tous deux porteurs hétérozygotes de la mutation. De plus, 50 Jack Russell Terriers et 39 Chihuahuas de race pure ont été testés négatifs à la mutation, tout comme 1 479 génomes de chiens témoins de différentes races examinés. Des analyses ADN supplémentaires sur les Jack-Chi sont désormais nécessaires pour évaluer l’étendue de la mutation NDUFS7 au sein de cette race hybride.

Pour d’autres exemples de syndrome de Leigh chez le chien, voir :

Gène SLC19A3, Huskie d’Alaska, Yorkshire terrier. Lien OMIA : [1097]

 

Références :

Lien OMIA : [2840-9615]

Christen M, Gregor A, Gutierrez-Quintana R, et al. (2024) NDUFS7 variant in dogs with Leigh syndrome and its functional validation in a Drosophila melanogaster model. Sci Rep 14:2975. [pm/38316835]

Cocostîrc V, Paștiu AI, Pusta DL. (2023) An overview of canine inherited neurological disorders with known causal variants. Animals (Basel) 13:3568.  [pm/38003185]

 

Contribué par : Arianne Desautels, Coralie L’Eriger et Catherine Sévigny, promotion de 2029, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.