Maladie d’Alexander

 

Gène : GFAP

Transmission : Autosomal dominante

Pour une maladie génétique autosomique dominante, un animal doit avoir au moins une copie de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les animaux avec deux copies de la mutation présentent généralement des symptômes plus sévères et un début précoce de la maladie que les animaux avec une seule copie de la mutation.  Un ou les deux parents d’un animal porteur de la mutation ont une ou deux copies de la mutation.  Les animaux qui ont une ou deux copies de la mutation peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Mutation : (observé chez un seul Labrador Retriever)

Substitution, gène GFAP; c.719 G>A, p.(Arg240His), exon 4, chromosome 9

Systèmes médicaux : Neurologique

Races: Beagle, Bouledogue français, Bouvier bernois, Caniche miniature, Caniche toy, Chihuahua, Labrador Retriever, Terrier écossais

Âge d’apparition des signes cliniques : 4 à 6 semaines.

La maladie d’Alexander est une maladie génétique neurodégénérative impliquant un dysfonctionnement des astrocytes dans le système nerveux central. La maladie est reconnue dans de nombreuses espèces, y compris chez l’homme. Chez les chiens, la maladie est très rare, mais elle a été diagnostiquée dans un certain nombre de races en fonction des signes cliniques et de l’histologie.  D’après des études humaines, la maladie est due à une mutation du gène GFAP, qui génère une protéine acide fibrillaire gliale non fonctionnelle dans les astrocytes et entraîne la destruction de la gaine myéline des astrocytes. Des amas de protéines appelés fibres de Rosenthal sont visibles sur les coupes histologiques du tissu nerveux.  Les premiers symptômes cliniques chez le chien affecté sont l’incoordination et les troubles de l’équilibre.  Ces symptômes évoluent vers une atrophie musculaire entraînant une rigidité des muscles, une paralysie des membres postérieurs, une spasticité des membres antérieurs et, finalement, une tétraplégie.  La maladie est dominante, précoce et fatale, de sorte que son incidence dans une race de chien dépend de mutations naturelles et spontanées plutôt que du passage de l’hérédité.

Bien que la maladie d’Alexander ait été diagnostiquée chez plusieurs races de chiens par des signes cliniques et histologiques, une mutation spécifique n’a été caractérisée que chez un Labrador Retriever.  Une étude récente des mutations pathologiques (Donner et al. 2023) n’a pas permis de détecter la mutation signalée dans 16 856 échantillons de Labrador Retriever testés, ni dans 81 1628 échantillons de races mixtes testés.  La mutation rapportée présente donc un intérêt plus académique que clinique.

 

Références :

Lien OMIA : [1208-9615]

Donner J, Freyer J, Davison S, et al. (2023) Genetic prevalence and clinical relevance of canine Mendelian disease variants in over one million dogs.  PLoS Genet. 19(2):e1010651. [pubmed/36848397]

Vandenberghe H, Baiker K, Nye G, et al. (2023) Diagnostic features of type II fibrinoid leukodystrophy (Alexander disease) in a juvenile Beagle dog. J Vet Intern Med 37(2):670-675. [pubmed/36799664]

Kobatake Y, Nishimura N, Sakai H, et al. (2020) Long-term survival of a dog with Alexander disease. J Vet Med Sci. 82(11):1704-1707. [pubmed/33055453]

Van Poucke M, Martlé V, Van Brantegem L, et al. (2016) A canine orthologue of the human GFAP c.716G>A (p.Arg239His) variant causes Alexander disease in a Labrador retriever. European Journal of Human Genetics, 24(6), 852–856.  [pubmed/26486469]

Wrzosek M, Giza E, Płonek M, et al. (2015) Alexander disease in a dog: case presentation of electrodiagnostic, magnetic resonance imaging and histopathologic findings with review of literature. BMC Vet Res 11:115.  [pubmed/25985984]

 

Contribué par : Lyanne St-Amour, Léane Trudel-Chénard, promotion de 2027, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.