Atrophie rétinienne, liée au X (XLPRA1)

 

Gène impliqué : RPGR

Mode de transmission : Récessif lié au chromosome X

Pour une maladie génétique récessive liée au chromosome X, un mâle doit avoir une copie de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Tous les mâles affectés transmettent la mutation à toutes les femelles de leur descendance.  Une femelle doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les femelles qui ont une seule copie de la mutation ne sont pas à risque de développer la maladie, mais sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation aux descendants.

Mutation :

Mutation Siberian Husky : Délétion, gène RPGR; c.1028_1032 dél.5bp,  p.(R1139I fs STOP 2), exon15

Mutation Weimaraner : Délétion, gène PTGR; délétion 5K incluant les 4 premiers exons de RPGR

Système médical : Oculaire

Races : Braque de Weimar, Husky sibérien, Samoyède

Âge d’apparition des signes cliniques : Jeune adulte

L’atrophie progressive de la rétine (PRA) désigne une famille de maladies génétiques chez le chien impliquant une dégénérescence ou une atrophie progressive de la couche de cellules photo-réceptrices de la rétine et entraînant des déficits visuels et la cécité chez l’animal atteint. Plus de 20 gènes et mutations pouvant contribuer à la PRA ont été identifiés. Pour une race de chien donnée, une ou plusieurs de ces mutations peuvent être impliquées dans la pathologie de la maladie. Vu chez les races Samoyède et Husky sibérien, le PRA1-lié au chromosome X (XLPRA1) est causé par une mutation du gène RPGR.  Puisque le gène RPGR se trouve sur le chromosome X, la maladie présente une hérédité liée au sexe entre les générations : les femelles porteuses non affectées transmettront la mutation et la maladie à la moitié de leur progéniture mâle, tandis que la moitié de leur progéniture femelle seront porteuses non affectées. Les signes cliniques sont d’abord observés chez le jeune chien adulte et impliquent une perte de vision nocturne (héméralopie) due à la dégénérescence des bâtonnets, cellules réceptrices de la rétine. S’ensuit alors une perte de la vision du jour dur à la dégénérescence des cônes de la rétine. La maladie progresse pendant plusieurs années et finira par entraîner la cécité du chien.

 

Références :

Lien OMIA : [0831-9615]

Awadh Hashem S, Georgiou M, Ali RR, Michaelides M. (2023) RPGR-related retinopathy: clinical features, molecular genetics, and gene replacement therapy. Cold Spring Harb Perspect Med a041280. [pubmed/37188525]

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Appelbaum T, Becker D, Santana E, Aguirre GD. (2016) Molecular studies of phenotype variation in canine RPGR-XLPRA1. Mol Vis 22:319-31, 2016. [pubmed/27122963]

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Beltran WA, Hammond P, Acland GM, Aguirre GD. (2006) A frameshift mutation in RPGR exon ORF15 causes photoreceptor degeneration and inner retina remodeling in a model of X-linked retinitis pigmentosa. Invest Ophthalmol Vis Sci. 47(4):1669-81.  [pubmed/16565408]

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