Cystinurie, type II-B

 

Gène impliqué : SLC7A9

Mode de transmission : Autosomal dominant (possiblement homozygote embryo-létal)

Pour une maladie génétique autosomique dominante, un animal doit avoir au moins une copie de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les animaux avec deux copies de la mutation présentent généralement des symptômes plus sévères ainsi qu’un début précoce de la maladie que les animaux avec une seule copie de la mutation.  Le ou les deux parents d’un animal porteur de la mutation ont obligatoirement une ou deux copies de la mutation.  Les animaux qui ont une ou deux copies de la mutation peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Mutation : Substitution, gène SLC7A9 ; c.964 G>A, p.(G322R), exon9

Système médical : Rénal

Races : Pinscher nain

Âge d’apparition des signes cliniques : 6 à 14 mois

La cystinurie est une maladie génétique métabolique causée par une protéine de transport de la cystine qui est non-fonctionnelle.  Normalement, cette protéine de transport permet la réabsorption de la cystine à partir de l’urine. Chez les chiens affectés, les reins sont incapables de réabsorber la cystine, qui est alors éliminée dans l’urine à forte concentration.  Comme la cystine a une solubilité réduite dans l’urine, elle formera des cristaux dans les voies urinaires, qui peuvent créer un blocage urinaire et causer de la douleur, de l’inflammation et des infections, qui mènent éventuellement à l’insuffisance rénale et à la mort. Les chiens affectés ont de la difficulté à uriner et urinent de petits volumes plus fréquemment. Les symptômes apparaissent jusqu’à 1 an plus tard chez la femelle par rapport au mâle en raison des différences anatomiques. Comme c’est une maladie à transmission autosomique dominante, la sévérité des signes cliniques dépend du nombre de copies du gène muté que possède l’animal ; s’il a deux copies mutées, la cystinurie est plus importante.

La classification et la dénomination des cystinuries canines, comme suggéré par Brons et al. (2013), se base sur la transmission (Type I pour récessif, Type 2 pour dominant) et le gène muté (-A pour le gène SLC3A1, -B pour le gène SLC7A9), comme suit :

Cystinurie Type I-A : Type I = récessif, -A = gène SLC3A1

Cystinurie Type II-A : Type II = dominant, -A = gène SLC3A1

Cystinurie Type I-B : Type I = récessif, -B = gène SLC7A9

Cystinurie Type II-B : Type II = dominant, -B = gène SLC7A9

 

Références :

Lien OMIA : [1880-9615]

Donner J, Freyer J, Davison S, et al. (2023) Genetic prevalence and clinical relevance of canine Mendelian disease variants in over one million dogs.  PLoS Genet. 19(2):e1010651. [pubmed/36848397]

Kovaříková S, Maršálek P, Vrbová K. (2021) Cystinuria in dogs and cats: What do we know after almost 200 years? Animals (Basel) 11:2437.  [pubmed/34438894]

Brons AK, Henthorn PS, Raj K, et al. (2013) SLC3A1 and SLC7A9 mutations in autosomal recessive or dominant canine cystinuria: a new classification system. J Vet Intern Med 27:1400-8. [pubmed/24001348]