Dyskinésie ciliaire primaire (type Old English Sheepdog)

 

Gène impliqué : CCDC39

Mode de transmission : Autosomique récessif

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont porteurs et peuvent transmettre la mutation à leur descendance.

Mutation : Substitution, gène CCDC39 ; c.286 C>T, exon3

Système médical : Respiratoire

Races : Bichon maltais, Old English Sheepdog/Berger anglais/Bobtail

Âge d’apparition des signes cliniques : Quelques jours après la naissance

La dyskinésie ciliaire primaire (DCP) chez le chien est une ciliopathie, c’est-à-dire une maladie génétique des cils.  Les cils sont des structures microscopiques ressemblant à des poils que l’on trouve sur les surfaces apicales de certaines cellules épithéliales, notamment dans les voies respiratoires et reproductives.   Les mouvements coordonnés des cils, semblables à des vagues, permettent d’éliminer le mucus, la poussière et les bactéries de la surface des voies respiratoires, ou de propulser les gamètes dans le système reproducteur.  Les principaux signes cliniques de la PCD concernent le système respiratoire et comprennent la toux, les éternuements, un écoulement nasal excessif ainsi que des infections telles que la sinusite, la bronchite et la pneumonie.  Ces symptômes répondent au traitement médical mais sont récurrents.

Un syndrome des cils immobiles impliquant une inflammation chronique des voies respiratoires a été signalé chez le berger anglais depuis les années 1980. Des études complémentaires ont révélé qu’un phénotype de situs inversus (inversion de l’axe corporel droite-gauche) pouvait également être associé à ce syndrome.  Il convient de noter que les cils mobiles interviennent au début de l’embryogenèse pour prendre des décisions concernant l’axe du corps.  Des études moléculaires ont permis d’identifier une mutation du gène CCDC39 comme responsable de ces phénotypes.

Plusieurs mutations génétiques spécifiques à une race ont été associées à la PCD chez les chiens :

Malamutes d’Alaska – gène NME5, lien OMIA : [2206-9615]

Old English Sheepdog – gène CCDC39, lien OMIA : [1540-9615]

Berger australien – gène STK36, lien OMIA : [2623-9615]

 

Références :

Lien OMIA : [1540-9615]

Donner J, Freyer J, Davison S, et al. (2023) Genetic prevalence and clinical relevance of canine Mendelian disease variants in over one million dogs.  PLoS Genet. 19(2):e1010651. [pubmed/36848397]

Merveille AC, Battaille G, Billen F, et al. (2014) Clinical findings and prevalence of the mutation associated with primary ciliary dyskinesia in old English sheepdogs. J Vet Intern Med 28:771-8.  [pubmed/24773602]

Merveille AC, Davis EE, Becker-Heck A, Legendre M, et al. (2011) CCDC39 is required for assembly of inner dyhein arms and the dynein regulatory complex and for normal ciliary motility in humans and dogs. Nature Genetics 43(1):72-79. [pubmed/21131972]

Randolph JF, Castleman WL. (1984) Immotile cilia syndrome in two Old-English sheep dog littermates. J Small Anim Pract 25:679-686.  [https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1748-5827.1984.tb03381.x]