Dysplasie rénale kystique diffuse avec fibrose hépatique

 

Gène impliqué : INPP5E

Mode de transmission : Autosomique, récessive

Pour une maladie génétique autosomique récessive, un animal doit avoir deux copies de la mutation en question pour être à risque de développer la maladie.  Les deux parents d’un animal affecté doivent être porteurs d’au moins une copie de la mutation.  Les animaux qui n’ont qu’une seule copie de la mutation ne risquent pas de développer la maladie, mais ils sont des animaux porteurs qui peuvent transmettre la mutation à sa descendance.

Mutation : Substitution, gene INPP5E (error d’épissage); c. 1572+5 G>A, intron9-10, chromosome 9.

Races : Norwich Terrier

Systèmes médicaux : Rénal, digestif.

Âge d’apparition des signes cliniques : Mortelle à la naissance ou tout suite après.

Trois chiots Norwich Terrier d’une lignée finlandaise apparentée sont morts à la naissance ou peu de temps après. L’autopsie a révélé un syndrome de développement congénital impliquant des reins hypertrophiés avec dysplasie, des kystes rénaux diffus et une fibrose hépatique. L’analyse de l’ADN a identifié une erreur d’épissage homozygote dans le gène INPP5E, qui a été considérée comme la cause du syndrome observé. Le gène INPP5E code pour une enzyme impliquée dans le maintien de la fonction des cils primaires. Les cils primaires sont des cils non mobiles présents à la surface cellulaire qui participent à l’augmentation de la surface cellulaire, à la transduction du signal et aux décisions de développement. L’ADN de 480 Norwich Terriers finlandais supplémentaires a été testé pour la mutation, et une fréquence de porteurs de 6,0 % a été déterminée. Les tests d’ADN effectués sur 200 chiens de 69 races supplémentaires n’ont pas détecté la mutation. D’autres études d’ADN sont maintenant nécessaires pour déterminer si la mutation se retrouve dans la population plus large de Norwich Terrier. Les vétérinaires et les éleveurs de Norwich Terriers doivent être conscients de cette maladie et de cette mutation et devraient envisager des tests d’ADN sur les animaux destinés à la reproduction.

Plusieurs mutations génétiques spécifiques à une race ont été associées à des ciliopathies (les maladies génétiques de cils) chez les chiens :

Malamutes d’Alaska – gène NME5, lien OMIA : [2206-9615]

Old English Sheepdog – gène CCDC39, lien OMIA : [1540-9615]

Berger australien – gène STK36, lien OMIA : [2623-9615]

 

Références :

Lien OMIA : [2173-9615]

Dillard KJ, Hytönen MK, Fischer D, et al. (2018) A splice site variant in INPP5E causes diffuse cystic renal dysplasia and hepatic fibrosis in dogs. PLoS One 13:e0204073.  [pm/30235266]

 

Contribué par : Stéphanie Dupuis et Kayla Levineand, promotion de 2029, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.